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puisque si peu m'emporte

1 mai 2024

Fractions

Je pensais être sur la voie du défractionnement, je me rends compte que j'ai besoin de rester fractionnée. Pourquoi, je n'en sais rien, comme si tout de moi ne pouvait tenir sur un seul tableau au risque de paraître - de paraître quoi ?

Mes fractions résultent d'une pression sociale, pourtant bien faible sur les blogs, mais que j'ai suffisamment intégrée pour en avoir des séquelles de fonctionnement visibles jusque dans ces types d'interaction sociale (si tant est qu'on puisse véritablement parler d'interaction sur ces blogs que je tiens aux marges de mon être social).

IRL, je peaufine le personnage, rôle social adapté au milieu dans lequel il se développe, mécanisme automatique de ceux, apatrides sociaux, qui ont toujours été des caméléons, il faut vivre à Rome comme à Rome, mais que j'ai appris à moduler, plutôt à élaguer vers des modèles plus lisses, épouvantée un jour de me retrouver confrontée à deux personnes qui n'auraient pas dû se croiser et qui me connaissaient sous des jours différents.

Tous les êtres sont quantiques, l'observateur modifie leur comportement par son attitude, ses attentes, son intérêt. Je le suis particulièrement, quantique, l'observateur modifie notablement ma manière d'être. Sa subjectivité impacte mon expression de moi. Ce n'est évidemment pas ma structure qui est modifiée. Seulement l'emballage. Comme on s'habille de manière différente selon l'occasion.

Conduis-toi dans le monde comme si tu étais seul, et quand tu es seul, comme s'il y avait du monde, disait en substance un maître zen dans un livre lu il y a bien longtemps, phrase qui m'avait profondément marquée tant je m'étais rendu compte alors que l'exercice me serait impossible.

Bref.

Je pensais être sur la voie du défractionnement, je me rends compte que j'ai besoin de rester fractionnée.

 

 

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11 avril 2024

Par la fenêtre

Je regarde alors par la fenêtre et imagine ce que voyaient mes ancêtres il y a a 300 ans.

Ce que voyaient "nos" yeux : notre propriété.

 

Les vignes n'existent plus. le verger non plus. A la place, une cour, des hangars, ainsi qu'un champ qui ne nous appartient plus. De l'immense prairie il le reste plus qu'une parcelle (grande pour la surface moyenne des propriétés actuelles, petite par rapport à ce qui était alors), faisant fonction de potager et de verger. Le four a disparu. Les parcelles de bois ne sont plus à nous, mais je sais désormais pourquoi la source porte le nom de mes ancêtres.

La maison, citée dans un livre du 18ème.

La maison déjà. Avec sa cave à la voûte parfaite pleurant son salpêtre, ses murs de pierre de 50 cm d'épaisseur, ses écuries. La plaque de cheminée en fonte, parmi les plus vieilles du secteur.

 

Je regarde par la fenêtre et je vois ce que mon sang voyait avant moi.

 

Grandeur d'alors.

 

Peau de chagrin des propriétés d'aujourd'hui, fragmentées au fil des partages.

 

https://www.youtube.com/watch?v=kqdJ6CsXt4Y

 

 

9 avril 2024

En ce qui concerne le genre humain, je suis particulièrement ambivalente.

 

Autant je peux me noyer dans des considérations empathiques, autant je peux faire preuve d'une lassitude extrême par rapport à certains travers.

 

Si je pousse un peu l'analyse, je me rends compte que je suis d'autant plus sévère que la personne est éduquée, diplômée, reconnue socialement. Comme si j'exigeais de certaines couches sociales un code de l'honneur.

 

Pourtant, l'expérience m'a appris que l'intelligence de l'intellect et du cœur n'étaient nullement corrélées à la réussite ou au statut social. Mais je considère que tout privilège devrait inclure des devoirs. D'où de sévères grincements de dent au quotidien.

 

J'ai dû être une sorte de samouraï dans une vie antérieure.

 

 

 

8 avril 2024

Pâlire

Troublante expérience que de sortir d'une librairie sans avoir succombé à la tentation, pire, sans avoir seulement ressenti la moindre tentation.

Je n'arrive plus à lire, je n'arrive même plus à acheter de livres.

Qui, me connaissant, aurait pu penser que cela puisse m'arriver un jour ?

 

 

7 avril 2024

ICI

Alors que l'ICI réel est immuable, l'ICI virtuel fréquenté depuis le début des années 2010 le semblait aussi mais une mutation brutale est venue remettre en question des habitudes de longue date.

J'aime le changement que j'impulse, parce qu'il est alors le résultat d'une maturation qui m'est propre, qui répond à un besoin, à une évolution interne.

Le changement subi m'est parfois plus compliqué.
 

 

Non pas que j'aie une tendance naturelle à résister au changement, plutôt que je peux avoir du mal à renoncer à certains types de confort auquel je tenais.

Ce changement d'interface réveille de vieilles réflexions, des histoires d'aquarium dans un vieux livre qu'il faudrait que je retrouve, ou des histoires de bocal dans "l'élégance du hérisson" de Barbery qu'il faut absolument que j'exhume du bazar de ma bibliothèque qui n'a plus assez d'espace vital pour espérer un classement rationnel, ou tout au moins fonctionnel. En 2006, je découvrais le haut potentiel à travers ce livre, aussi en voyais-je surtout cet aspect. Je crois aujourd'hui que j'en ai raté une dimension plus intéressante que ces histoires insignifiantes de HPI.

"... depuis très longtemps je sais que la destination c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte".

"Jour après jour nous arpentons notre vie comme on arpente un couloir"

 

 

 

 

Nos vies ne ressemblent-elles pas à ce magnifique environnement ? tout en couleur et en plastique ? tout en valeurs synthétiques ?

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23 février 2024

Cette question, finalement

Voilà déjà quelques temps que je m'interroge sur cette ambivalence. C'est toujours questionnant, une ambivalence. Plus qu'une contradiction, je trouve.
Parce que je distingue les deux quand d'autres autour de moi voient ces termes synonymes.

Une contradiction a souvent une origine contextuelle (en tout cas en ce qui me concerne), comme l'incidence d'éléments mineurs sur la décision ou l'attitude finale par rapport à la situation. Et puis on est clair avec, on assume les deux aspects, parce que. La contradiction, je la vois comme "opposés côte à côte" ou "opposés dans le temps".

L'ambivalence, elle, contient une ambiguïté. C'est "opposés en même lieu en même temps". Ni oui ni non. Oui et non.

Bref. Là, je vis l'ambivalence non pas dans l'idée, mais au moment de l'application. Et tout bien réfléchi, l'idée pourrait n'être née que d'un besoin de normalisation sociale qui ne résiste pas à une application faisant violence à ma personnalité.

Je veux, mais ne veux pas.

Pourquoi insister ?

 

Source: Flickr

 

20 février 2024

Sous-rire

L'anecdote m'amuse.

Je souris à chaque fois que j'y pense.

C'était prévisible, trop prévisible, c'est déjà arrivé si souvent. Combien de fois, impossible à dire, les scénarios, identiques, finissent par se superposer et se fondre les uns dans les autres dans ma mémoire. Cela reste drôle malgré tout. Je serais même tentée de dire que c'est de plus en plus drôle au fil du temps, au fil des répétitions...

 

Source: Flickr

14 février 2024

Pays des merveilles de Juliet

La série "De Grâce", de Vincent Maël Cardona, diffusée sur Arte, se déroule au Havre.

Pierre Leprieur y a une maison dans le quartier des Neiges.

En deux lignes, magie du hasard, sont codés entremêlés les éléments clef de ces cinq dernières années.

C'est merveilleux.

Cette journée fut merveilleuse,

du réel au virtuel.

 

Je vais me coucher avec un sourire béat que personne ne comprendra - et c'est sans doute tout aussi bien comme ça.

 

 

14 février 2024

Le premier jour

On peut s'interroger sur le choix de cette entreprise de fixer la date du repas le jour de la saint Valentin.

Alors oui, les conjoints sont invités, pour ceux qui le souhaitent ; les autres, ceux dont la relation n'est plus à son intensité des premiers jours, pourront avancer le prétexte élégant de la culture d'entreprise pour échapper à un tête à tête de convention.

Mais ce 14 février est EN PLUS le premier jour de Carême...

 

 

Source: Flickr

12 février 2024

alkjfad

Lorsque je me relis, je reste parfois perplexe devant les fautes de frappe que je peux faire. Si je comprends des erreurs d'appréciation de distance qui me font taper la touche d'à côté, il en est d'autres qui me posent vraiment question.

D'autant plus que je suis tout de même supposée les voir au moment où j'écris, non ?

 

Source: Flickr

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